Chronique du 23 juillet 2011

Le festival des Déferlantes atlantiques a ouvert ses festivités avec panache hier, vendredi 22 juillet 2011, en début de soirée, sous chapiteau, sur le terre-plein de l’École de voiles. Comme par enchantement, histoire de ne pas bouder son plaisir, le soleil et la température agréable étaient de connivence avec tous les participants, organisateurs, bénévoles, artistes et public venu en grand nombre. Un régal ! Il suffisait alors de la dynamique manouche de Christine Tassan et les Imposteures, groupe de quatre femmes débordantes d’énergie, venues du Québec, pour que tout s’enclenche sous les meilleures auspices. La soirée allait voir se succéder ensuite Acousti-K, Daran et Dode, chacun donnant le LA d’une chiquenaude bienvenue à la grisaille qui trop longtemps nous aura submergés.

Les visages étaient donc au beau fixe et cela fait chaud au coeur de se retrouver pour un événement culturel clef dans notre volonté de faire vivre, contre vents et marées, un archipel qui a besoin de toutes ses énergies. Quoi de mieux que la musique pour insuffler l’optimisme toujours nécessaire quelles que soient les embûches de la vie ?

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, rendra visite à Saint-Pierre et Miquelon, du 27 au 29 juillet ; sans doute sera-ce pour lui l’occasion de vérifier que le souffle de l’identité française s’enrichit de la diversité déployée aussi au-delà des terroirs des origines. Qu’il en soit ainsi ne relève pas de l’évidence ; la continuité s’inscrit dans une Histoire forte des volontés des aventuriers de la mer. Un festival de musique s’inscrit dans le prolongement de ces déferlantes humaines, riches de ténacité.

N’est-ce pas dans le vivre ensemble, avec force sourires, que l’on construit sa liberté ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 juillet 2011