Chronique du 31 août 2013

Ambiance d’été à Saint-Pierre qui veut encore chanter ses charmes de rassemblements festifs au bar La Chauve-Souris, vendredi 30 août 2013 avec le groupe Cox n’ Cow qui avait opté à bon escient pour une musique enjouée, puisant dans son répertoire à emporter très vite les pas des danseurs.

Bar progressivement bondé ; il faut dire que l’on sort tard à Saint-Pierre et que si l’amorce s’opère vers 11h00, sans doute faut-il les douze coups de minuit pour que tout à coup convergent les aficionados des sorties nocturnes. D’ailleurs, on se trouvait vite dans une ambiance où s’entremêlaient écoute au pied du bar et ondulations joyeuses sur la piste, devant la scène. Je revoyais les ambiances similaires du temps de l’Escale, du temps où l’on sortait plus tôt, avant de poursuivre qui au Yacht Club, à l’Étoile ou ailleurs.

J’étais rassuré, heureux de constater la diversité des âges ; les élèves et étudiants boursiers partis, il reste encore du monde sur les îles, ce que reflètent pas les rues vides aux yeux du promeneur noctambule.

Atmosphère joyeuse donc, pour une soirée réussie. D’ailleurs, le ciel s’est dégagé en ce samedi matin au moment où j’écris ces lignes, café à portée de main pour m’ébrouer sur le clavier. Un paquebot est attendu dans la journée.

Que nous semblera septembre après un été comme ce cru 2013 ? « Vide et désespéré », comme chante Lavilliers ? Optons pour l’émerveillement des couleurs qui ne manqueront pas de pointer leur palette ; il n’est de risque de monde clos, replié sur soi, que dans les yeux rivés à trop d’écrans – lecteur, éteins vite ton ordinateur – ; et « merde à Vauban », comme chante Ferré.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 août 2013