Sous le soleil de la Fête basque

Nouvelle édition de la Fête basque à Saint-Pierre, dans la continuité d’une tradition bien établie. Des inquiétudes s’étaient exprimées : Dunefest à Langlade ne porterait-il pas préjudice à ce rendez-vous annuel ? La foule d’un dimanche éclatant où je retrouvais de nombreux compagnons festifs de la veille – chapeau d’ailleurs à celles qui eurent la force de l’emporter au tir à la corde lors des jeux de la force basque de l’après-midi -, ne pouvait que dissiper les craintes, pelote basque, musique, restauration, pour la joie de tous, sous les meilleurs auspices.

Je revisitais mes souvenirs d’organisateur de cette même fête basque, confiant avec le recul que tout puisse bien se dérouler, le beau temps étant au rendez-vous de cette édition 2013, les rentrées financières pour le mouvement sportif dépendant directement de la réussite du dimanche. Car il s’agit bien sûr de faire face à ses engagements, mais aussi d’assurer le financement pour les douze mois à venir.

Quelle belle surprise que la participation inattendue sur la cancha, devant le fronton du Zazpiak-Bat, du groupe de danse Orok-Bat qui aura apporté une touche particulièrement appréciée, de rythme, vigueur, jeunesse dans un kaléidoscope de couleurs enchanteresses. Les jeux de la force basque remportaient à leur tour un éclatant succès.

Fe_te_basque_2013_2.jpg

Je me suis dit, une fois de plus, que Saint-Pierre et Miquelon ne pouvait que mieux se porter dans la diversité, le mouvement entraînant le mouvement, les foules festives donnant corps à d’autres foules festives, la joie d’une fête prête à se déployer dans une autre. Sans doute est-ce dans cette dynamique que nous serons encore mieux à l’unisson d’une nature qui elle, a pris les devants en nous octroyant deux années de suite deux superbes étés.

Défi des relèves à assurer sur la cancha, pour que d’autres équipes puissent assurer le spectacle dans les années à venir, articulation avec une association de danse basque qui soudain rejaillissait… Perpétuel redéploiement des énergies humaines, rien n’étant jamais acquis, comme le chantait un poète.

À voir que nombreux – dans la palette étendue des âges – étaient ceux qui pouvaient s’exprimer devant le fronton, regard attiré par de jeunes enfants mimant les pas de danse des plus grands, je me suis dit que d’autres émerveillements étaient au détour du chemin. Car tous d’être heureux à l’unisson des vert, rouge, noir, ocre et blanc virevoltant sous un azur intense. Bozkario eta atsegin.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 août 2013