Chronique du 11 janvier 2014

Blanche neige… Noria des chouleurs, souffleuses et autres camions. Vent qui décoiffe les éméchés, froid qui enlace les solitaires noctambules dans les rues désertées de leurs 4×4 affriolants, attente pour les sourds de lendemains qui chantent, pour les aveugles de plans sur la comète, pour les manchots de défis relevés à bras le corps, pour les malades de santé pimpante, pour les politiques de griserie, nouveau crû, nouveaux scepticismes, nouvelle année où l’on se retrouve retranché dans son quant à soi comme en 14…

Ainsi va notre nouveau millésime, la galette au four et au moulin, commerces en inventaire pour solde de nouveaux comptes, cocktails superfétatoires, sourires surfaits, crocs provisoirement rentrés. Mais 2014 sera sous les auspices de mars ; mai sera toujours à l’hospice pour les plus vieux, si tant est qu’ils aient eu le bol d’y trouver une place. Eh ! Faudrait peut-être qu’on arrête de vieillir ! Ça bouchonne dans le cinquième âge !

Est-ce que le prix du fuel va finir de nous refroidir ? Les bananes seront-elles moins mûres que sur certains étals ? Les tomates n’auront-elles plus à rougir de leurs atours ? Pourra-t-on se rendre à l’Île aux Marins en 2030 ? (j’ai pris une date au hasard)

Est-ce que François Hollande va nous sortir une nouvelle botte secrète ? Est-ce que la reine d’Angleterre dansera le rock n’roll ? Est-ce que Kim Jong-un se dédoublera ? Est-ce que Nicolas Sarkozy participera aux 25 kilomètres de Miquelon ? Est-ce que le tri sera sélectif ? Est-ce qu’il faut trier les sélections ? Est-ce que la France sera dans son assiette sur le plateau continental ?

Est-ce qu’on va repartir comme en quatorze ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 janvier 2014