Un petit tour de Montcuq

Il ne m’est pas souvent donné de parler de Montcuq. Et pourtant… J’en aurai fait le tour aujourd’hui, en ce 20 octobre 2015 et j’en aurai été comblé d’aise, je te l’assure, ô lecteur esbaubi. Il est rare que la réalité rejoigne la fiction ou que le choc télévisuel précède le vécu. C’est ce qui m’est arrivé sur la route de Cahors à Pau, en passant par Auch. Montcuq ! m’exclamai-je, de quoi surprendre ma femme, forcément. Ce n’est pas ce que l’on attend comme commentaire dans l’attention portée aux 90 à l’heure sur une route départementale, n’est-il pas vrai ? Tomber pile poil sur Montcuq, quelle surprise !

Et le Petit Rapporteur de la bonne télé d’antan de s’inviter dans nos mémoires avec Pierre Bonte, Jacques Martin et Daniel Prévost. Et hop ! Décision prise de s’arrêter dans ce bourg pittoresque pour quelques heures magiques. Accueil superbe dans le petit office du tourisme où habitait autrefois une vielle dame, dans une pièce unique. Son lit était sous l’escalier. Le père de celle qui nous enchantait déjà de ses présentations arrive sur ces entrefaites. Et l’échange de se poursuivre : diversité perdue des accents de village en village qui se reconnaissaient aisément lors des marchés, les colporteurs qui faisaient le trait d’union dans leur connaissance des différences ; l’Acadie… Eh oui, nos interlocuteurs avaient été initiés. La croix catalane, les chevaliers de Malte, les liens privilégiés avec le Frioul en Italie grâce à un personnage fameux né au château de Montcuq, Bertrand de Saint Geniès ; Nino Ferrer, né dans le secteur, sa Marseillaise enregistrée pour lui donner un caractère plus humain et moins martial et le coup de pouce de la télé, du Petit Rapporteur pour faire connaître Montcuq, à tel point que le nom de la rue de la Mairie lui aura été donné.

Et notre visite de se poursuivre vers le donjon qui domine le hameau, l’église, les ruelles étroites. Montcuq est étroit, ne l’oublions pas. Pas bouché, non, très ouvert même et chaleureux. Pierre éclatante des maisons, soleil radieux, champs fraîchement retournés en contrebas. Et la dominante : Montcuq est propre, je te l’assure ; Montcuq sent bon. Mais, je te l’avoue, je n’ai pas osé entrer à la mairie pour demander si le poêle y était encore. Arrivé à Pau de Montcuq j’en rêvais encore. C’est te dire…

Tout ça pour te dire, que voir Montcuq mérite amplement le détour.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 octobre 2015

Pour prolonger la visite : https://www.youtube.com/watch?v=qi7a-Mw-qlo

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