Parmi les débats de ce début d’année à Saint-Pierre et Miquelon, celui autour de l’avenir de la Caisse de Prévoyance sociale aura occupé sa part d’espace médiatique. Difficile de démêler l’écheveau de ce sac de noeuds tant les réactions sur la forme, pour le badaud des écrans plats, auront prévalu sur la mise en perspective du fond.
Bref, un amendement ayant pour but de compenser les hausses de cotisation dans le rapprochement du régime local de la sécurité sociale avec celui de métropole, avec le soutien du Gouvernement pour les ajustements indispensables, aura passé l’arme à gauche. Comment être convaincu par les « on ne pouvait pas se réunir… blablabla…, parce que… blablabla… » ou par « on manquait de temps pour formuler un avis » ? Quand il faut retrousser les manches, on le fait. Tant qu’à se prendre la tête, on se la prend, feuillet sous le yeux et stylo à la main. (Remarque que si tu te prends trop la tête, il est difficile de tenir un stylo pour noter ce qui te passe par ladite caboche)
Rendez-vous est donc pris pour constater, quand le système sera à bout de souffle, les hausses et les blocages, la tête dans le casque, sans compensation. Qui dans la cour de récré jouera alors à « c’est pas moi, c’est elle, c’est pas moi, c’est lui »?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 janvier 2017