Et le port de vibrer encore…

Et encore d’un bateau de pêche dans le port en cette fin janvier 2017 que ça va finir par nous paraître tout ordinaire. Un chalutier russe cette fois venu déposer deux marins ayant besoin de soins, en profitant de transborder 50 tonnes de poisson, en début de campagne, histoire de dire sans doute qu’ils auront ainsi exporté du rouget de l’île.

Je me souviens des années quatre-vingt quand les équipages soviétiques flânaient dans nos rues, formant tableau très encadré. Depuis le mur de Berlin est tombé ; les temps ont changé. C’est Trump maintenant qui s’amuse à couler du béton. Hier les Américains ne reprochaient-ils pas aux autres de jouer un peu trop de la pépine, des miradors et du barbelé ?

Et les Mexicains dans tout ce pataquès ! s’écrieront les desperados au pays des tacos.

Il ne leur reste plus que la chanson, pour tailler avec panache une basane au pays de Donald le méchant canard :

« Et bien que les Américaines

Soient les souveraines

Du Monde Nouveau,

On oublie tout.

Sous le beau ciel de Mexico ».

Comme nos visiteurs auront pu le remarquer, ici c’est certes l’Amérique, mais celle de Rouget de Lisle, ceci expliquant cela. Et ils ne s’y sont pas trumpés, amarrés au quai du commerce.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

30 janvier 2017