Et de laisser momentanément chansons, lecture et autres rêveries pour… une dégustation. Je découvrais enfin en ce 24 janvier 2018 une bière dont on m’avait vanté les mérites, brassée à Miquelon, produite par une micro-entreprise prometteuse, la Brasserie artisanale de l’Anse.
Je n’aurai pas eu l’occasion d’en goûter la rousse, un lot de blondes étant fraîchement débarquées sur mon point d’ancrage. Avoue qu’une telle arrivée avait de quoi raviver quelque flamme.
Surprise ! Particulièrement agréable, ajouté-je aussitôt. D’abord une belle mise en valeur, bouteille brune dans son élégance de 33 cl et surtout, un étiquetage réussi, par son logo attractif côté face et la présentation du produit côté pile, si tant est qu’on puisse jouer à pile ou face avec une bouteille qui tourne dans la paume de la main. Ne faut-il pas brasser carré avec modération ?
Une belle étiquette stylisée retient le regard, cabestan et doris miquelonnais (avec cabine) saillé sur son rouleau, la grande île en arrière-plan, le tout délimité par des grappes de houblon de part et d’autre, l’ensemble surmontant un bock moussu prometteur.
Puis est venue la dégustation, blonde ma foi plutôt racée, qui enveloppe bien le palais dans un mélange bien dosé de malts d’orge, de froment et de houblon.
Le produit est convaincant ; ne donne-t-il pas quelques couleurs à un archipel qui ne peut qu’en sortir requinqué ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 janvier 2018