Pschitt ?

On sait déjà que les études pour aboutir à peau de balle coûtent souvent très cher. Que d’études, de rapports, bien rémunérés qui finissent dans des tiroirs ou aujourd’hui dans des mémoires d’ordinateurs ! Le débat annoncé, piloté par le gouvernement, pour répondre à la crise des gilets jaunes nous aura permis de découvrir qu’il existait une « Commission nationale du débat public » pour laquelle une présidente – car il en faut une – ex-ministre et sénatrice, touche la modique somme mensuelle de 14 166 euros. Mais que ne donnerait-on pas pour des débats publics ainsi pilotés – depuis mars 2018 tout de même – qui auraient pu désamorcer la crise avant même qu’elle n’éclatât…

Et l’on sera surpris que le débat fasse « pschitt » pour reprendre un grand mot présidentiel. L’efficacité sera sans doute tout aussi grande que celle annoncée de l’observatoire des rémunérations annoncé par le ministre de l’Education nationale pour répondre à la dévalorisation incontestable du métier d’enseignant, face à la gagne des « Stylos rouges ».

Il ne reste à espérer que cet Observatoire soit plus efficace que tous ceux auxquels on aura eu droit jusqu’à présent, grenelles, débats nationaux, observatoires connaissant souvent le même sort que le soufflé qui retombe dans un grand ouf chez ceux qui brassaient de l’air.

En attendant le point d’indice des fonctionnaires ne connaît pas le même sort que la banquise. Pas de dégel en vue, et par conséquent pas de réchauffement social.

A moins que la fièvre ne finisse par gagner tous les milieux, auquel cas il sera temps de songer à un Observatoire des Grandes Manipulations ou à une Commission nationale du même genre.

Moyennant salaires ad hoc pour ceux qui les présideront.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

8 janvier 2019