Le poste consulaire de Moncton, au coeur de l’Acadie, est sauvé. Les voix de l’incompréhension face à l’annonce malvenue de fermeture, ont été entendues. Mais sans doute faut-il méditer le propos de l’Acadien Ali Chaisson qui aura écrit ceci sur les réseaux sociaux : « malgré que cette nouvelle soit très bonne, l’avenir d’un poste consulaire comme coquille vide ne devrait pas être une source de fierté pour personne! Il faut ‘réénergiser’ le Consulat de Moncton, en lui donnant des vrais outils de développement, la géopolitique l’impose! »
La haute administration française, une fois les grandes lignes définies par le politique, quand ce ne sont pas les décisionnaires politiques eux-mêmes, se satisfait trop souvent de déclarations de principes, de titres, de plaques élégamment accrochées à l’entrée de différents bureaux. Mais pour quel engagement sur le terrain ? Pour quel déploiement ? Pour quelle énergie ?
Il n’est pas de politique sans vision ; il n’est pas de vision sans mise en œuvre sur le terrain. Celle des simples petits fours peut engendrer de gros bides.
L’interaction des différentes aspirations dans notre espace régional atlantique original doit être mobilisatrice.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 novembre 2019