Pour un loupé…

Longtemps nous nous sommes crus les aboutis de la Création. Les découvertes du macrovers intergalactique et du microvers de l’infiniment petit sont venues bouleverser ces croyances envoûtantes. Et l’Homme de n’être plus que l’interaction incarnée du beau et de l’horrible.

Le beau : la poésie, l’amour, l’ouverture aux autres.

Mais le laid.

Mark Twain (1835-1910) nous aura remis à notre place dans Cette maudite race humaine, un condensé décapant, sans concession. Nous nous croyons le nec plus ultra de l’évolution darwinienne ? Tiens donc.

« Les animaux supérieurs engagent des combats individuels, mais jamais en masses organisées. L’homme est le seul animal à recourir à la plus atroce des atrocités : la guerre. Il est le seul à rassembler ses frères autour de lui et, de sang-froid et le cœur tranquille, à monter au front pour exterminer son espèce. » (p.61)

C’est pas moi, c’est lui. Pugilats d’enfants. C’est pas moi, c’est lui, pugilats de bombes et missiles. Et des milliers de morts. Et des millions de vies bouleversées…

Tout juste sommes-nous les inaboutis d’une évolution. Imaginons Dieu revenu de ses cendres. Opterait-il pour une autre galaxie afin de remettre le couvert pour un nouvel essai, dépité par un loupé propre à tacher sa trinité ?

Henri LAFITTE, Chroniques insulaires

3 mars 2022

PS. On s’amuse avec le mot de Metavers . Aussi me suis-je laissé emporter par Macrovers et Microvers… Vers quoi ? Je l’ignore.

Livre cité : Mark Twain, Cette maudite race humaine – Actes Sud – ISBN : 978-2-230-09241-2