Pour l’amour des piédestaux

« Macron va demander à la Russie un arrêt des combats en Ukraine pendant les JO de Paris » aura-t-on pu lire dans la presse, Le monde en particulier. Certes l’idée d’une trêve pour ce genre de rencontre « fraternelle » ne peut être que bienvenue. Vladimir Poutine n’y est peut-être pas insensible, à la différence de Netanyaou à qui on n’a rien demandé, sans doute parce que c’était perdu d’avance avec Bibi, ainsi affectueusement dénommé par ses fans. Quoi qu’il en soit, on peut rester songeur quant au comportement humain en général.

Il est vrai que pour le lancer de missiles, preuve aura été faite d’une grande dextérité, au point de couper – définitivement – le souffle aux spectateurs les plus éclatés. Les lancers d’invectives auront fait florès pour que la fête résonne de ses atours les plus ronflants. L’orchestration générale aura été une réussite dans les feux d’artifices sans artifice. Certes il y aura eu plus de casse que dans des jeux ordinaires, par manque d’entraînement sans doute. Il est vrai que l’on ne se lance pas dans les Olympiades de la mort sans une solide préparation. Qu’importe au fond ; les jeux ne sont qu’accessoires pourvu que les G.O., les Gentils Organisateurs, en retirent une forme… olympique et les médailles subséquentes. Quand on aime les piédestaux…

L’amour des grandes rencontres peut prendre des formes inattendues.

Comme chantait Boris Vian, « Moi j’aime l’amour qui fait boum ! »

Henri LAFITTE, Chroniques insulaires

19 mars 2024