Jean-Philippe Blondel, 06h41

Je ne connaissais pas les romans de Jean-Philippe Blondel ; j’en ai choisi un au hasard, format Pocket ; 06h41, c’est le titre.

Petit format il est vrai, 158 pages. Quelques grammes…

Mais une bonne surprise. 06h41, horaire d’un train qui part de Troyes, direction Paris. Deux personnes se trouvent en vis-à-vis dans le wagon, un homme, une femme.

Survient l’originalité du sujet. On entre, alternativement, dans les pensées d’elle et lui. Ils se reconnaissent, mais ne se parlent pas… Nous partageons leurs pensées, leur présent, leur passé, leurs ressentis… Ils se sont connus, 27 ans auparavant.

On adhère facilement à ces monologues intérieurs. Pour un peu on se découvrirait psychologue des cœurs meurtris. Mais c’est un roman, me diras-tu. C’est vrai. Mais on s’u croit, tant les personnages prennent une dimension qui nous captive.

Finalement on se trouve dans le wagon, tantôt l’un, tantôt l’autre dans le balancement des petits chapitres riches de vie à fleur de peau, portés par une écriture fine, délicate et précise, pour un ensemble très convaincant.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

18 octobre 2021

Jean-Philippe Blondel, 06h41 – Pocket – 978-2-266-24234-9

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